La genèse de l’odascieux

Profil des Odascieux

Michel Jean-Louis(Shello)

Shello, le Maestro du groupe, rêvait depuis sa plus tendre enfance de jouer au sax, mais malheureusement l’occasion ne s’est pas manifestée comme il l’aurait souhaité. Le seul espoir qu’il avait de jouer ce bel instrument a basculé après une semaine. Il y avait une petite école de musique dans le quartier où il habitait à l’époque. En fait, il est parti s’y inscrire accompagné de son meilleur ami. Dans la classe il Il n’y avait rien qu’un saxophone pour 15 élèves; par contre, chacun avait son embouchure. Le professeur, de foi catholique faisait toujours sa petite prière avant chaque séance; mais son ami ne le concevait pas car il était d’une autre religion. Ce fut tout un problème car il a été averti face à ce comportement inacceptable. Cependant, il n’a pas su respecter le principe établi; ainsi, le professeur l’a mis à la porte et le petit Michel découragé, avait l’impression d’être une victime. Michel, lui, n’avait pas le choix de sortir sous l’invitation du prof car il était avec ce jeune homme. Alors son rêve de jouer au sax est tombé à l’eau. En arrivant ici au Canada quelques années après, une de ses meilleures amies une indienne de l’Inde, lui a posé la question suivante à savoir ce qu’il avait toujours voulu faire quand il était jeune et qu’il n’avait pas eu l’opportunité de l’atteindre? Ceci, c’était dans le but d’essayer de rattraper le temps perdu, il a répondu qu’il voulait toujours jouer au saxophone. C’est ainsi, de concert avec l’amie indienne, qu’il est tout de suite parti s’acheter un saxophone. Il poursuit ce rêve depuis ce jour-là. Quelques amis avaient essayé de le décourager en lui disant qu’il était trop tard car il n’y arriverait jamais; il leur répond toujours en souriant et je paraphrase: « Je suis encore vivant. » Voilà l’exemple parfait d’un OdasCieux. La morale de l’histoire, il n’est jamais trop tard pour réussir et il faut toujours essayer de trouver du temps pour soi-même le cas échéant c’est le temps qui finira par prendre le dessus.

Et facta est Odascieux.

C’était un soir de septembre…. Le soir du … plus précisément. Ce fut la date à laquelle tout devait commencer.  Notre famille, au grand complet, était réunie chez notre grand frère, Michel, l’actuel maestro du groupe. Notre père, notre mère, les cinq frères et nos trois sœurs, tout le monde avait répondu présent pour marquer l’anniversaire de notre sœur aînée Yvenith (VV). Avec la complicité de son mari, Pierre-Marie Blanc, une jolie brochette de ses plus chers amis et amies avaient fait le déplacement pour l’occasion. Ils étaient là qui, en provenance de la région d’Ottawa et de Montréal, qui, de New York, d’un peu partout, en fait. La belle occasion de goûter aux retrouvailles! Le prétexte tout trouvé, surtout, pour faire bombance comme cela se devait un soir d’automne en terre nord-américaine. Si la bouffe était bonne et abondante, ce fut l’alcool qui autorisait toutes les audaces. Nous parlons d’audaces créatives, vous en conviendrez. Ainsi, une fois que les amis et amies de notre sœur se furent prêtés au jeu des souhaits, certains aussi bienveillants que les autres, à son endroit, ce fut pour nous, les frères Jean-Louis, le moment de prendre les choses en main. Ce fut donc le Moment grand M qui devait transformer le quotidien de toute une famille. Mais ça nous l’ignorions.

Nous, Michel, Pierre-Marie (Ti Jean), Jean-Gardy, Eddy et Michel-Ange avions brandi nos instruments pour une prestation des plus loufoques. Une prestation digne d’un nouveau genre : le chaos musical. Ce qui a poussé une des invitées à nous demander quel était le nom du groupe. Puis, devant notre incapacité à répondre, elle a enchaîné en déclarant avec humour que nous étions pas mal audacieux. Tandis que l’assistance riait à s’en décrocher les mâchoires, notre amie Raymonde venait, sans le savoir, de baptiser le groupe à naître. Et Les OdasCieux furent. OdasCieux, ce mot valise, ce mot hybride, mi-créole, mi français, qui traduit si bien nos ambitions sans bornes pour le groupe!

Si t’as pas d’audace, mon frère, tu n’iras nulle part », aime tant à dire notre jeune frère Michel-Ange.